Pornopédophilie : 1,4 million $ en Bitcoin saisis en Corée du Sud
Les crimes liés aux cryptomonnaies ne cessent de se multiplier dans les pays asiatiques, notamment en Corée du Sud où un gestionnaire de site porno sera bientôt dépossédé de ses Bitcoins avant d'aller en prison.
Près de 200 Bitcoins confisqués !
Malgré les efforts des autorités financières de vouloir encadrer l'utilisation des cryptomonnaies, beaucoup de criminels continuent d'utiliser le Bitcoin et consorts à des fins illicites. Une nouvelle affaire cybercriminelle impliquant la cryptomonnaie phare vient d'ailleurs d'éclater en Corée du Sud, avec comme acteur principal le gestionnaire d'un site web pornographique mettant en scène des enfants.
L'homme en question, âgé de 33 ans, vient en effet d'être inculpé par la Cour suprême sud-coréenne d'avoir réalisé un acte cybercriminel via son site pour adultes. Suite à cette inculpation, la Cour a ordonné aux autorités compétentes de saisir les biens de l'accusé, dont ses avoirs en Bitcoin, à savoir 191 BTC. Selon le cours actuel, les BTC qui vont prochainement être confisqués valent au total la bagatelle de 1,4 million de dollars.
Mais en plus de devoir se séparer de ses cryptomonnaies, le criminel hérite en plus d'une peine d'emprisonnement de 18 mois, assortie à une amende de 696 millions de wons, soit environ 644 000 dollars. Si l'on fait le calcul, l'accusé paie donc environ 2 millions de dollars au total pour son acte criminel, qui n'a toutefois pas été détaillé par les autorités locales.
Confisquer des Bitcoins, un acte non-unanime
Ce que l'on sait, c'est que l'affaire remonte au mois de mai 2014, le gestionnaire de site porno enfantine ayant déjà reçu une première inculpation à l'époque. Un tribunal inférieur s'est alors chargé de l'affaire et avait refusé une première demande de confiscation des Bitcoins de l'accusé émanant d'un procureur. Le fait est que, selon ce tribunal, les cryptomonnaies ne peuvent pas être saisies sachant qu'elles sont virtuelles, et ne peuvent donc pas être considérées comme des biens physiques.
Il aura donc fallu attendre quatre ans plus tard, que l'affaire soit traitée par la Cour suprême, avant que les BTC de l'homme de 33 ans qui auraient servi dans ses activités illégales lui soient finalement retirés.
Malgré cette décision de la Cour suprême, la question sur la confiscation de Bitcoin reste toujours un sujet qui divise en Corée du Sud, sachant qu'un autre tribunal du pays a déjà statué ce genre d'intervention comme un "acte inapproprié" auparavant, suite à une affaire de perquisition de 216 BTC.
Reste à savoir ce que le gouvernement du pays va faire de ses nouveaux BTC confisqués, si les "pièces" vont ou non être vendues aux enchères comme l'année dernière.