22 Bitcoin ATMs saisis par la police locale en Russie
Pendant que le prix du Bitcoin est en train de remonter, les russes ne pourront plus acheter des BTC via une vingtaine de Bitcoin ATMs qui ont été saisis par la police.
La Russie perd 22 distributeurs de Bitcoin
Le Bitcoin ATM est un outil qui facilite énormément l'accès aux cryptomonnaies, et on en trouve plus de 3 500 unités dans les quatre coins du globe, et particulièrement aux États-Unis. La Russie n'est pas en reste, car on y trouve également un peu moins d'une centaine de ces machines crypto réparties sur tout le territoire selon les données de Coinatmradar.
Malheureusement, le pays compte désormais moins de Bitcoin ATMs qu'avant puisque les autorités locales viennent de saisir 22 machines. Les 22 ATMs en question ont été installés par la société BBFpro dans neuf villes différentes, dans des centres commerciaux, des magasins et dans des bars.
D'après les explications d'un de ceux qui ont été chargé de faire la saisie, l'ordre serait venu de la Banque de Russie qui aurait fait parvenir une lettre au bureau du Procureur général.
Selon la presse locale RBC qui a relayé l'information, l'employé n'a toutefois pas révélé les raisons exactes de cette action, mais il a tout simplement ajouté qu'une enquête aurait été lancée et s'étalerait sur les six prochains mois.
BBFpro préparerait un appel
Indigné par cette décision de la Banque de Russie, le directeur de BBFpro, Artem Bedarev, a affirmé qu'il ne comprend pas pourquoi le procureur ne leur a pas fait de préavis avant de confisquer ainsi leurs machines.
Pour l'avocat du Centre des droits numériques, Sarkis Darbinian, l'entreprise n'a pourtant enfreint aucune procédure exigée par la loi, comme le paiement des impôts, d'autant plus que l'achat des cryptomonnaies n'est pas interdit par la législation actuelle du pays (où l'activité de minage est en hausse).
D'après un représentant de BBFpro, l'entreprise est actuellement en train d'évaluer la perte causée par la saisie des 22 machines, dont la perte de clients, et se prépare dans la foulée à faire appel.
Pour le moment, ni le bureau du procureur ni le ministère de l'Intérieur n'ont donné une explication à la RBC concernant cette affaire. Un représentant de la Banque de Russie est de son côté resté vague dans ses explications, en affirmant simplement que le régulateur du pays lance des actions systématiques afin de repérer des activités financières illégales auxquelles les cryptomonnaies peuvent être impliquées.
Sauf retournement de situation, les Bitcoins ATMs confisqués ne seront donc remis en service qu'après les six mois nécessaires pour l'enquête, comme l'explique Artem Bedarev.